Musée de l’Orangerie
Michel Paysant. Voir Monet
⇾ 26 jan 2026
- L’exposition, organisée par le Grey Art Museum de New York, le musée des beaux-arts de Montréal et le Musée de l’Orangerie à Paris, a pour ambition de mettre en lumière un pan encore méconnu de l’histoire de l’art moderne. Berthe Weill s’est engagée dès le commencement du siècle dans le soutien aux artistes sous le mot d’ordre de « Place aux jeunes » qui figure sur sa carte publicitaire. De Picasso – qu’elle contribue à vendre avant même l’ouverture de sa galerie – à Modigliani – dont elle organise la seule exposition personnelle de son vivant en 1917 –, elle prend part à la reconnaissance du fauvisme en présentant régulièrement des expositions du groupe d’élèves de Gustave Moreau réunis autour de Matisse. Elle s’engage, un peu plus tard, auprès des cubistes et des artistes de l’École de Paris dans des batailles pour l’art, pour l’éclosion de ses nouvelles formes, mais aussi contre le conservatisme et la xénophobie. Malgré les vicissitudes, son intérêt pour les jeunes artistes n’a jamais failli et c’est ainsi qu’elle a défendu farouchement des figures très différentes, dont certaines n’appartenant à aucun courant précis, et leur a donné une chance en organisant une ou plusieurs expositions. Elle promeut, en outre, nombre d’artistes femmes, sans préjugés de sexe ou d’école, d’Émilie Charmy qu’elle expose régulièrement de 1905 à 1933 et qu’elle qualifie d’« amie d’une vie » à Jacqueline Marval, Hermine David ou encore Suzanne Valadon, alors très en vue. En 1951, à sa disparition, elle a présenté plus de trois cents artistes aux quatre adresses successives de sa galerie : 25, rue Victor-Massé ; 50, rue Taitbout à partir de 1917 ; 46, rue Laffitte de 1920 à 1934, et enfin 27, rue Saint-Dominique. Elle a organisé des centaines d’expositions jusqu’à la fermeture définitive de sa galerie en 1940. Cette exposition prendra place au sein d’une série, commencée en 2023 avec Modigliani, un peintre et son marchand, consacrée au marché de l’art, qui a pour ambition de mieux faire connaître les mécanismes de l’émergence des avant-gardes du XXe siècle et les personnalités, souvent remarquables, qui en forment les rouages. L’exposition invitera à découvrir la carrière et la personnalité de la marchande au travers de sa contribution à l’avènement de certains des moments que l’histoire de l’art a retenus. Elle retracera également la vie d’une galerie dans la première moitié du XXe siècle dans sa continuité et ses péripéties. Une centaine d’oeuvres, peintures, sculptures, dessins, estampes et bijoux, évoqueront les expositions que Berthe Weill organisa et le contexte historique dans lequel elles prirent place. Les oeuvres de Pablo Picasso, Henri Matisse, Diego Rivera, Amedeo Modigliani côtoieront ainsi, comme à la galerie B. Weill, celles d’Emilie Charmy, de Pierre Girieud, d’Otto Freundlich, formant le portrait d’une femme et de son action.Description
Berthe Weill. Galeriste d’avant-garde
⇾ 26 jan 2026
- [PARA] Le musée de l’Orangerie organise, en collaboration avec la Fondation Barnes à Philadelphie, une exposition monographique autour du peintre Henri Rousseau, rassemblant des prêts majeurs d’institutions internationales. Cette coproduction sera inaugurée en octobre 2025 à Philadelphie, puis présentée au musée de l’Orangerie du 25 mars au 20 juillet 2026. À cette occasion, le musée de l’Orangerie sera le premier à bénéficier de prêts issus de la collection de la Fondation Barnes, réunissant de manière inédite un important corpus d’œuvres d’Henri Rousseau passé entre les mains du marchand Paul Guillaume. [PARA] Cette collaboration s’impose comme une évidence dans l’histoire des deux institutions : Paul Guillaume, dont la collection constitue le cœur du musée de l'Orangerie, a été l’intermédiaire d’Albert Barnes pour l’achat de ses dix-huit peintures de Rousseau. Il a lui-même été un fervent collectionneur de l’artiste, ayant possédé jusqu’à cinquante œuvres de la main du peintre, si l’on en croit les albums documentaires conservés dans le fonds du musée. Neuf d’entre elles appartiennent aujourd’hui à la collection du musée de l’Orangerie, auxquelles s’ajoute une acquisition récente de deux petits portraits. L’exposition et son catalogue reviendront sur cette étroite collaboration entre le marchand parisien et le collectionneur américain, et plus largement sur le réseau de collectionneurs et de marchands dans lequel le peintre s’est inscrit de son vivant. Une cinquantaine d’œuvres seront présentées à cette occasion, issues des collections de ces deux institutions et de prêts d’œuvres clés d’institutions européennes et américaines, dont La Bohémienne endormie , chef-d’œuvre du Museum of Modern Art de New York. Cette exposition revient sur la carrière d’Henri Rousseau (1844-1910), sa pratique picturale et ses ambitions professionnelles. Venu à Paris depuis sa Mayenne natale, il décide à l’âge de 49 ans de prendre sa retraite de l’octroi pour se consacrer entièrement à la peinture. L’artiste a su diversifier les genres et les techniques pour se faire une place sur la scène artistique parisienne : compositions envoyées au Salon des Indépendants, réponses à des commandes publiques pour orner les hôtels de ville d’Île-de-France, portraits commandés par son entourage, paysages destinés à la vente, ou encore autoportraits plus intimes. L’exposition entend dépasser les légendes entourant le nom du « Douanier Rousseau » pour étudier en profondeur son parcours artistique. Des sections thématiques permettront d’aborder la matérialité des œuvres et de les replacer dans le contexte du marché de l’art moderne auquel Paul Guillaume et Albert Barnes ont largement participé. Faire dialoguer les deux plus importantes collections de l’artiste avec des œuvres majeures issues de collections publiques internationales est l’occasion d’étudier un large corpus sous l’angle de la matérialité. À ce titre, les récentes analyses scientifiques menées par la Fondation Barnes offrent un éclairage sur la pratique picturale de l’artiste. En parallèle, la collection de l’Orangerie a été étudiée par le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF), afin de compléter cet ensemble. Dans le parcours, un dispositif numérique permettra de valoriser ces analyses scientifiques, proposant au public d’entrer de façon plus concrète dans l’étude de la matérialité des œuvres et révélant le processus créatif de Rousseau.Description
Henri Rousseau, l’ambition de la peinture
⇾ 26 okt 2025